"Tell 'Em What Your Name Is!" par Black Joe Lewis & The Honeybears

Publié le par Julien

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Lorsque sont associés la soul, le garage, le funk et le rock, cela ne peut donner qu'une bouillie informe et indigeste. A moins qu'il y ait ce petit quelque chose qui fasse que la mixture soit écoutable. Il a fallu pour cela attendre 2009 qu'un groupe de courageux ose ce pari.

J'ai donc l'honneur de vous présenter "Tell 'Em What Your Name Is!", le premier album de Black Joe Lewis & and The Honeybears, peut-être le groupe le plus novateur de ces dernières années, qui a tout d'un coup de maître.

 

 


 

 

Ces huit musiciens texans glissent, avec une facilité déconcertante, sur les styles les plus disparates.

Influencés par les grands noms de la soul, James Brown, Otis Redding et Sly & The Family Stone (pour ne citer qu'eux), ils délivrent dix brûlots irrésistibles aux sonorités très lourdes qui donnent à l'album une valeur d'instantannée, un sentiment d'urgence: tout doit être parfait dès la première prise.

 

"Gunpowder", qui ouvre magistralement l'album, est un clin d'oeil plein de panache à Chuck Berry. Lewis donne d'emblée le ton avec un chant nerveux, accrocheur, et viscéral. Tout au long des pistes, l'orchestre joue avec une intensité rare et retrouve l'ambiance des studios des seventies, sonorités et mixages compris.

La très funky "Sugarfoot", le morceau phare de l'album, résonne comme un retour aux sources, au temps où résonnait partout "Say It Loud - I'm Black and I'm Proud" du Godfather of Soul, la référence majeure de Lewis. 

Le disque se poursuit avec la géniale "I'm Broke", illustrée par un sublime clip vintage, un écho aux meilleurs tubes de Stevie Wonder et Sly Stone.

 

 


 

 

Trois chansons. Trois violentes claques qui ont immédiatement ballayé la musique réchauffée et sans saveur actuelle. Et pourtant le meilleur est encore à venir avec "Boogie", la plus endiablée de l'album, que Deep Purple, au sommet de leur inspiration, aurait pu interpréter. 

L'ombre de B. B. King plane sur "Master Sold My Baby", un blues profond dans la plus pure tradition. "Get Yo Shit", malgré d'amusantes paroles, reste légèrement en retrait face aux cinq précédents piliers qui, à eux seuls, assoient la popularité du groupe. 

Joe Lewis, touché par une force qui dépasse l'entendement, hurle à la face du monde ce qu'il a dans le ventre, notamment sur le final grandiose "Please Pt Two", à vous donner des frissons.

 

 


 

 

Les Honeybears nous livrent un somptueux premier album qui ne présage que de très bonnes choses pour l'avenir. Et c'est tout le mal que je leur souhaite!

 

                                                                                                                                                                                               Julien

Publié dans Musique

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