'Humbug' par les Arctic Monkeys

Publié le par Julien

 

 

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Un nouvel album du meilleur groupe de rock de la dernière décennie ne vient jamais sans son lot de surprises. "Humbug" n'échappe pas à la règle. Que de changements! Le rock ciselé de leurs débuts est toujours joué avec autant de précision mais laisse peu à peu la place à un son "garage" et "psychédélique" plaisant qui donne à l'album une ambiance plus sombre, plus travaillée, plus brute.

 

Nos petits anglais ont bien grandi depuis l'excellent "Whatever People Say I Am, That's What I'm Not" et retrouvent le son si spécial des seventies, ce que peu de groupes récent sont parvenus à faire. Les influences de Led Zeppelin et des Rolling Stones planent sur ces dix chansons remplies de vitalité qui laissent à chaque fois bouche-bée lorsqu'elles sortent des hauts parleurs.

 

 

 

 

 

 

Tout y est travaillé, paufiné à l'extrème: les riffs de Jamie Cook, couplés au jeu de basse profond de Nick O'Malley, sont accrocheurs dès les premiers accords et créent successivement des ambiances sombres ("My Propeller"), troubles ("Dangerous Animals" et"Potion Approaching") ou encore planantes avec les envoûtantes "Cornerstone" et "The Jeweller's Hands".

La voix caressante et légèrement éraillée d'Alex Turner nous amène loin, très loin dans ce voyage musical aux portes d'un temps qu'eux-mêmes n'ont pas connu et ce dès le début de "My Propeller" que Ray Davis, de nos amis Kinks, n'aurait pas renié. Rappelons également le travail de parfaite concision du batteur Matt Helders qui, étant non-professionnel à la base, a su nettement s'améliorer au fur et à mesure des albums.

 

"Humbug" sonne donc très seventies pour le plus grand plaisir des nostalgiques et, malheureusement, pour le plus grand malheur des fans de la première heure qui vous rétorquerons que le groupe commence à trop se tourner vers le passé.

Les meilleurs moments de l'album restent "My Propeller, une entrée en matière directe et sans inutiles fioritures; "Cornerstone" qui vous fait visiter de nouveaux horizons et "The Jeweller's Hands" qui achève de manière magistrale un album (trop?) parfait. Mais le point culminant est atteint avec la géniale "Secret Door" où les sublimes envolées finales poussent les portes de la perception telles que les voyait Aldous Huxley.

 


 

Vous l'aurez sans doute compris, cette galette est sans conteste l'album majeur des Arctic Monkeys et peut-être même des années 2000. A découvrir sans attendre!

 

 

                                                                                                                                                                                                         Julien

Publié dans Musique

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C
<br /> Ciel que ce Julien écrit bien! Et ciel que ces jeunes hommes sont talentueux!<br /> <br /> <br />
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